Face aux immensités d’une nature vierge et hostile le feu de camp, source de chaleur et de lumière, définit les limites d’un espace immatériel propice aux activités humaines. Son épicentre, le foyer, est le point de convergence des hommes. Il définit un lieu où les randonneurs peuvent se retrouver, raconter des histoires, sociabiliser.

Les différentes fonctions du projet sont donc organisées en cercle autour d’un foyer. Elles sont connectées par une circulation extérieure surplombée par un débord de toiture. Le patio central ainsi constitué offre un espace protégé à échelle humaine.

Cette organisation des masses bâties génère une forme géométrique simple: le cercle. Cette simplicité formelle assure une intégration sobre et efficace du projet dans un site où tout effet architectural ou prétention formelle seraient malvenus. 

Le mode constructif procède de cette même retenue. Les modules en ossature bois sont préfabriqués ce qui limite le temps d’intervention et donc les nuisances sur le site. Les murs, sols et plafonds sont en panneaux de contreplaqué. Le bardage extérieur est constitué de lames de douglas posées verticalement. Peint au noir de falun, ce bois va rapidement acquérir une teinte grisée  qui assurera une intégration harmonieuse du bâtiment dans son contexte.

La toiture est protégée par une membrane d’étanchéité EPDM posée sur une isolation rigide. L’ensemble est protégé par une toiture végétalisée inspirée du paysage qui accueille le projet.

Le bâtiment, légèrement décollé du terrain naturel, est porté sur des potelets métalliques ancrés dans la roche. La topographie du site est ainsi préservée.